Débancarisation Définition
La débancarisation est un processus par lequel les clients de banques se détournent des services de celles-ci (source Wiktionnaire). Dit plus couramment, nous exprimerons le fait que chaque euro, chaque devise, chaque actif que vous possédez (immobilier, actions, obligations etc…) et qui est détenu hors banque est dit « débancarisé ».
Pourquoi se débancariser ?
Risque de détention de l’épargne en Banque ou Assurance
Cas général : Lorsque vous déposez de l’argent auprès d’un établissement bancaire, ce dernier ouvre une ligne à votre nom qui ne représente qu’une dette. En gros, vous déposez 10 000 €, votre établissement bancaire note que vous êtes créancier d’une dette de 10 000€ qu’il s’engage à vous rembourser instantanément si vous en faites la demande.
En tout état de cause, l’argent déposé n’est plus techniquement sur votre compte. C’est pour cela que les virements peuvent parfois prendre autant de temps. Il faut récupérer des fonds et les transférer sur le compte que vous souhaitez créditer.
Constat : l’épargne financière de l’écrasante majorité des personnes est détenue sur des contrats d’Assurance Vie ou des livrets bancaires libellés en Euro. Voyons en suivant pourquoi cela pose problème.
Coup d’œil sur l’Assurance Vie Epargne
L’Assurance vie sous forme d’épargne possède en général une part plus ou moins importante (dépendant de votre profil, de votre horizon d’investissement etc…) orientée sur des Fonds en Euro qui détiennent pour beaucoup de la dette Française.
Hors, comme toute dette, cela n’a de valeur contractuelle que si le débiteur est capable de rembourser (ici, l’Etat Français). Si cela n’est plus le cas, vous aurez une ligne qui passera d’une valeur 100 à une valeur 0 instantanément. Et dans le cas d’un état, ne comptez pas sur la justice du pays pour réparer les dommages.
Coup d’œil sur les livrets (exemple du livret A)
Votre livret A, en plus de vous verser des intérêts dérisoires versés une fois par an, est un outil d’épargne qui est versé sur la Caisse des Dépôts et Consignation et servant le financement de logements sociaux.
Hors, rien n’empêche en cas de défaut, de conserver ces fonds et de ne pas les restituer aux détenteurs de ces contrats.
Aussi, êtes-vous d’accord pour financer la politique actuelle de logements sociaux ? Nous y reviendrons sur un autre article mais chaque placement a une utilité que ce soit pour vous ou pour l’économie.
Par ailleurs, le rendement sur ces contrats est absolument ridicule (2%) comparé à la hausse du coût de la vie (estimée à minima à 6% depuis le début de l’année 2022).
Maintenant que nous avons évoqué le fait que votre épargne « classique » est majoritairement un titre de dette vis-à-vis d’un état (fonds euro des contrats d’assurance vie) ou d’une banque (compte courant ou même livrets), il nous faut savoir s’il y a un risque de faillite d’état ou de banque.
Un état peut-il faire faillite ?
Tout d’abord, il est important de spécifier que nous ne sommes pas catastrophistes. Mais, des états qui font défauts sur leur dette ou qui sont déclarés en faillite, cela n’est pas impossible. Pour preuve, il y a des précédents parfois récents :
- Le Liban en 2019 : ce pays a été et est encore victime d’un déséquilibre de sa dette par rapport au PIB (170% en 2020). Cette dette était soutenue principalement par les libanais de l’étranger qui envoyaient des fonds au pays jusqu’au drame. Ceci, ajouté à de la corruption au plus haut niveau de l’état et vous avez un cocktail détonant. Les premiers touchés ont été les plus pauvres jusqu’aux classes moyennes basses (et cela est monté rapidement aux classes supérieures)
- Chypre en 2013 : tout juste pendant la crise de l’euro en 2012, Chypre, membre de l’UE depuis 2008 déclare faillite. En cause, les fondements de son économie basée sur le secteur financier à au moins 70%. Lorsque l’euro a émis ses premiers soupçons de faillite, c’est toute l’économie chypriote qui s’en est ressentie => Baisse des ressources fiscales du aux pertes sur le secteur financier moteur de l’économie = crise de la dette, crise immobilière etc…
- Argentine en 2002 : Tout démarre en 1991. L’Argentine décide d’indexer sa monnaie (le peso) sur le dollars. Une monnaie trop forte pour l’économie Argentine. Ce qui a pour cause une perte massive de sa compétitivité pour exporter et les conséquences sont une balance commerciale négatives. Une économie en déséquilibre qui entraîne un surendettement du pays et un défaut sur sa dette en 2002 (95 Mds de dollars à l’époque)
- Bien d’autres défauts de paiement sur dette (considérons faillite) ont eu lieu dans les 40 dernières années mais je souhaite énumérer ici le cas spécifique de la France qui a fait faillite 8 fois depuis son existence (soit plus de 1200 ans) d’où environ une fois tous les 150 ans !!!
Les mécanismes de défauts de paiement sont relativement répétitifs : baisse d’activité liée à un ou plusieurs problèmes (politiques, militaires, économiques etc….) entraînant une baisse des recettes fiscales de l’état et un surendettement invivable. Ceci entraine toujours une faillite plus ou moins violente des épargnants par divers mécanismes : inflations, saisies/ponctions d’épargne, saisie de bien, hausse de la fiscalité etc…
Aussi, les problèmes d’équilibre de dette, d’activité économique en baisse, de hausse de prix, etc… Ca ne vous rappelle rien? Non seulement la France n’est pas assuré de ne jamais faire faillite (elle l’a déjà fait) mais sa situation actuelle, amplifiée par divers déséquilibres intérieurs (chômage, forte fiscalité qui n’encourage pas l’activité économique, fort endettement : + de 130 % du PIB sans compter le « hors bilan » etc…) nous incite à penser qu’elle pourrait faire partie de la prochaine charrette de faillite.
En ce sens, les conséquences pour les épargnants « lambdas » pourraient s’avérer catastrophique. Une vie de travail économisée partie en lambeaux pour assumer une gestion pour le moins douteuse.
Une banque peut-elle faire faillite ?
Nous savons évidemment qu’une banque peut faire faillite. La plus grosse faillite bancaire de l’histoire récente est probablement la faillite de la Lehman Brothers en 2008.
Mais des exemples de faillites bancaires, il y en a à la pelle ; florilège de quelques récents évènements :
- Portugal : Banco Espirito Santo la banque principale du pays en faillite en 2014 (détenu en parti par le Crédit Agricole)
- Autriche : Hypo Alpe Adria en 2015
- Andorre : Banque Privée d’Andorre
- Allemagne : Duesselhyp bank
- Espagne : Banco Madrid
- Italie : Monte Paschi (filiale de la Banque Populaire)
- Je passe sur les exemples français plus discret mais qui existent. Il suffit de regarder les fusions récentes ou rachats tels que CIC-Crédit Mutuel ou Caisse d’épargne – Banque Populaire ou encore plus récemment, Banque Populaire et Crédit du Nord. En général, ce genre de faits récurrents ne sont pas signe de bonne santé
En bref, ces établissement ont soit été déclarés en faillites, soit fusionnés, rachetés par des compagnies privées ou des états, soit « sauvés » par la Banque Centrale Européenne.
Pas de panique, dans le cas de faillites massives, vos fonds sont sécurisés jusqu’à 100 000 € par le fond de garanti de l’Etat. Ce même fond qui détient 3 Mds d’euro à peine quand les montants d’épargne détenus sur des livrets dépassent les 700 Mds d’euros ! Il y a comme un trou dans la raquette non ?
Les inconvénients d’une épargne libellée en Euro
La monnaie Euro, depuis sa création est un véritable problème insoluble.
En effet, il s’agit de faire cohabiter, dans la même zone monétaire, des états qui ont tout de différent à savoir :
- Le niveau de vie
- La fiscalité
- La culture (plus ou moins de social, plus ou moins de solidarité, respect de la chose publique etc…)
- Langage
- Etc…
Hors une monnaie définit un peuple et un peuple (comme le dirait l’illustre Charles Gave), c’est une volonté de vivre ensemble. Nous avons bien vu pendant la crise du Covid 19 comme les européens étaient solidaires …
Le principe concret d’une zone monétaire est en fait assez simple. Prenons le cas de la France à l’époque ou nous étions en Franc.
L’activité économique se situait principalement en Ile de France et dans les grands centres urbains. A contrario, les zones rurales avaient un développement de leurs infrastructures moins rapide. Pour équilibrer le tout, on a pu noter deux mécanismes :
- Les personnes vivant en zone rurale sont allées travailler dans les centres urbains et ont ramené mécaniquement des capitaux dans leur zone d’origine
- L’ile de France, cœur d’activité économique principal du pays, a attribué un fort pourcentage de sa richesse créée vers le reste de la France en guise de mécanisme de solidarité
Ces personnes ou entités sont toutes françaises et se rejoignent autour d’une même culture d’un même langage et de valeurs conjointes. Cela s’est donc fait assez naturellement.
A ce jour, êtes-vous d’accord avec l’idée d’envoyer des fonds à des pays de l’Est ou du Sud de l’Europe ? Seriez-vous prêts, pour maintenir à tout prix l’équilibre de la zone monétaire, à accueillir des travailleurs issus de pays plus pauvres, à perdre votre poste et par conséquent à aller travailler en Allemagne, au Luxembourg ou au Pays-Bas ?
Si vos réponses sont oui, alors vous êtes un excellent citoyen européen. Mais j’ai peur vous ne représentiez pas la majorité.
Et ce sont pourtant les seules solutions pour maintenir l’Euro en vie.
Cette monnaie est destinée à s’effondrer et elle s’effondre déjà. Il suffit d’observer son cours par rapport au dollar depuis le début 2022 pour le constater.
Pour finir, cette zone euro, comparée à d’autres, ne bénéficie d’aucune ressource naturelle d’ampleur (Russie, Asie, Afrique) et d’un pouvoir militaire insuffisant pour imposer une hégémonie (U.S.A). Ceci appuie le fait que cette monnaie est destinée à tendre vers 0 jusqu’à un retour inéluctable aux monnaies nationales sur plus ou moins longue période.
En attendant, rester exposer à l’euro, c’est accepté la perte inexorable de valeur de son capital.
Des mécanismes de blocage et de saisie de plus en plus opérationnels !
Pour cette partie, je m’arrêterais sur 2 exemples.
Le premier, il s’agit de la fameuse Loi Sapin 2 rédigée et votée en 2012. Cette loi pour la transparence, l’action contre la corruption et la modernisation de la vie économique (qui part certainement d’un bon sentiment) a un effet qui devrait inquiter chaqe possesseur de contrat d’assurance vie.
Car pour être factuel, cette loi donne l’autorité au Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) pour suspendre temporairement les rachats de contrats d’assurance vie. En gros, cela permet d’organiser le blocage des fonds que souhaiteraient récupérer les épargnants.
Et ce, dans le but de maintenir la stabilité du système financier et des compagnies d’assurances en cas de demande de rachats massifs !
Aussi, cette loi a eu pour conséquence d’abaisser les rendements sur l’épargne qu’étaient sensés percevoir les souscripteurs de tels contrats.
Pour le second, il s’agit de suppositions liées à un évènement récent et nous allons vous demander de faire preuve d’imagination.
Imaginez, que vous viviez à l’étranger et que votre gouvernement entreprenne une mauvaise action au regard du droit international (comme par exemple intervenir militairement dans un état frontalier). En conséquence, le pays dans lequel vous vivez décide d’appliquer des sanctions qui vont jusqu’à vous interdire vous, en tant que citoyen du pays agresseur de détenir un compte, de retirer vos fonds, de dépenser votre argent librement etc…
En bref, vous aurez reconnu, c’est ce qu’il s’est produit et se produit encore pour les citoyens russes vivant en France (parfois depuis plus de 15-20 ans). Que l’on soit pour ou contre l’intervention de la Russie en Ukraine, le fait d’être citoyen russe est rédhibitoire pour certains établissements financiers.
Ceci ne prouve qu’une chose, il faut peu de choses pour que des entités extérieures ou pouvoirs extérieurs décident de vous confisquer vos avoirs, que vous soyez irréprochables ou non par ailleurs. Il suffit d’être de la « mauvaise nationalité », la « mauvaise religion », la « mauvaise classe sociale », du « mauvais groupe sanguin », d’avoir un « mauvais schéma vaccinal » ou n’importe quel exemple qui passerait par la tête d’une quelconque autorité.
Ci après tous ces exemples vous n’envisagez pas ne serait-ce qu’un peu de débancariser, j’ai peur qu’il soit déjà trop tard pour vous.
Comment débancariser son épargne efficacement ?
Avant d’entreprendre un processus de débancarisation, il est nécessaire de faire le point sur :
- Vos objectifs de vie ce qui induit vos objectifs patrimoniaux
- Les différents équilibres de votre patrimoine (budget, répartition du patrimoine etc…)
- L’estimation des risques dûs à l’exposition des solutions que vous avez souscrites
Par la suite, il vous faut établir un plan de débancarisation partielle ou totale selon les objectifs établis.
Enfin, il faudra réaliser ce plan et s’y tenir contre vents et marées.
Pour l’ensemble de ces étapes, il vous appartient de le réaliser seul et en totale autonomie. Ceci prendra plus ou moins de temps selon vos connaissances actuelles et vos aptitudes pour naviguer dans le domaine de l’investissement.
Vous avez aussi le choix de vous faire accompagner.
C’est exactement ce que propose Patri’Arche.
Ensemble, nous établirons un plan de réorganisation de votre patrimoine solide, nous vous formons sur les solutions que vous avez décidé de mettre en place, nous vous accompagnons pour les premières mises en place et nous vous coachons pour maintenir le cap quelque soit les éléments contraires qui pourraient se présenter.
Conclusion
Quoiqu’il advienne, que vous décidiez de faire appel à nos services ou non, il est absolument nécessaire de sauvegarder votre patrimoine des soubresauts peut-être violent que vont subir les économies des pays occidentaux.
Votre épargne est directement concernée est va subir les conséquences des mauvaises gestions, du passé et du présent, des gouvernants de ces pays.
Serez-vous l’un des grand gagnants des évènements à venir ?